2 janvier 2015

PORTRAIT – D. Nicolas (Temporis Brest) : « Le travail collectif est indispensable pour se différencier de la concurrence »

Après une quinzaine d’années dans le secteur agricole, Didier Nicolas a intégré le réseau Temporis en 2005. Il compte aujourd’hui six agences en Bretagne, une région où il a su imposer sa sincérité et son écoute du client sans en connaître à l’origine le tissu économique.

Un parcours de technico-commercial dans l’agroalimentaire

Elève plutôt peu impliqué dans le cursus classique, Didier Nicolas s’est immédiatement passionné pour le commerce agroalimentaire lorsqu’il a intégré un lycée agricole près de Morlaix. Il décrochera ensuite un diplôme équivalent à une licence à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

« J’ai toujours montré une grande capacité d’engagement si le sujet m’intéresse, jusqu’à travailler 80 heures par semaine en tant qu’entrepreneur. Je suis devenu un bon élève car les cours étaient ancrés dans le monde réel et que j’entretenais une bonne relation avec le corps enseignant. J’ai trouvé du boulot dès la sortie de l’école. Pendant deux ans et demi, j’ai commencé comme technicien dans le domaine de l’aliment du bétail. Ensuite, à 25 ans, j’ai été responsable commercial dans la filière lait, avec une équipe d’une demi-douzaine de personnes à gérer. C’était au début des années 90, et l’on commençait seulement à penser au management, à passer d’un chef du personnel à un directeur des ressources humaines dans les entreprises. Cette opportunité a été un centre d’expérimentation extraordinaire, avec un patron stratège, extrêmement organisé, mettant en place des plans d’actions, ce qui était en avance pour l’époque. Dans ce secteur, il y a encore le respect de la parole donnée. Le milieu agricole met du temps à accorder sa confiance, mais quand il le fait, c’est pour toujours », explique Didier Nicolas, franchisé Temporis.

Sincérité et volonté d’apporter une plus-value

Didier Nicolas réalise alors un bilan de compétences, qui lui indique qu’il aurait dû quitter bien plus tôt le confort de son entreprise pour progresser. Il pense à créer sa boîte, sans parvenir à déterminer dans quel domaine, et reprend donc même une activité salariée, en tant que cadre.

« Je gérai 20 à 35 salariés, selon la saison. Cela m’a appris le management d’équipes pluridisciplinaires : gestion, achats, commerce… Mon patron, peu présent car très engagé dans d’autres sociétés, m’a permis d’avoir plus d’autonomie. En 2004, lors d’une visite à une amie qui vient de monter son agence Temporis à Dinan, je découvre ce concept de franchise. Le cadre m’a tout de suite plu, de même que je me sentais partager les valeurs du réseau. Peu de temps après, je rencontre les fondateurs de l’enseigne, Pierre et Laurence, lesquels confirment ma première impression. En 2005, j’ouvre mon agence Temporis à Brest dans le Finistère, une région qui sait garder une certaine authenticité dans les relations humaines. Cette clientèle formidable nous a immédiatement fait confiance car notre discours était empreint de sincérité et que nous étions profondément animés par l’envie de leur apporter une vraie plus-value. Bien que je ne connaissais pratiquement personne dans le tissu économique local au démarrage, notre agence a été rapidement rentable. J’ai découvert que j’avais finalement toujours été entrepreneur dans ma tête. Salarié, j’ai toujours travaillé comme si c’était ma propre boîte. Devenir chef d’entreprise n’a pas modifié mon niveau d’engagement professionnel », explique Didier Nicolas.

Un développement déjà réalisé sur six agences

Dès l’année suivante, conformément à l’engagement de son contrat de franchise, Didier Nicolas ouvre un point d’accueil à Landernau, à une quinzaine de kilomètres de Brest.

« Cette agence nous a permis de conforter la clientèle brestoise, en majorité liée à l’activité navale militaire ou civile, avec une intégration facilitée pour les intérimaires de Landernau. Au-delà de la densification du recrutement, on visait un potentiel d’entreprises clientes dans la métallurgie et l’agroalimentaire. En 2008, j’ai ouvert une seconde zone de chalandise à Quimper, ce qui était la récompense de la réussite du franchiseur au regard des résultats sur la première zone. Fin 2009, j’ai créé une agence Temporis Consulting à Brest. Nous étions de plus en plus sollicités pour des postes dans le secteur tertiaire, ce qui aurait pu constituer un frein à notre développement. C’était intelligent d’avoir une structure dédiée pour ce service, d’autant plus que ces recrutements nécessitent de passer plus de temps avec les candidats. Il ne suffit pas, comme pour un emploi temporaire dans un poste manuel, de s’assurer du comportement en entreprise et du savoir-faire du candidat en appelant ses précédents employeurs. La prestation doit être plus complète. Par exemple, pour un poste de comptable : il faut aussi connaître les tâches maîtrisées, la capacité à intégrer de nouvelles procédures, le niveau réel de pratique et la personnalité. Notamment en utilisant des tests. Nous avons ainsi ouvert la première agence Temporis Consulting du réseau. En 2010, deux autres agences sont nées : tout d’abord Morlaix, et ensuite Lorient. Cette dernière, créée en association avec les franchiseurs, présente des synergies avec l’agence de Brest en particulier dans les activités de construction et réparation navales intenses. Je prévois d’ouvrir un point d’accueil à Carhaix d’ici à la fin de l’année, dans le centre de la Bretagne », affirme Didier Nicolas.

Organisation d’une PME mise en œuvre

Avec un effectif salarié de près d’une vingtaine de personnes, le rôle d’entrepreneur de Didier Nicolas a évolué.

« J’effectue aujourd’hui davantage de management que de développement commercial. Je mets actuellement en œuvre les structures nécessaires pour passer d’une TPE à une PME pour un objectif à terme d’une quarantaine de salariés. D’abord, afin retrouver plus de plaisir dans le fonctionnement des agences, en encadrant mieux un personnel jeune et en intégrant un management sur objectifs afin de favoriser la montée en compétences des équipes. Le travail collectif est indispensable pour se différencier de la concurrence, et il faut savoir accompagner ses équipes dans les bons comme dans les mauvais moments. Ensuite, afin de prendre plus de temps pour réfléchir à la stratégie de développement et partager avec nos clients, qu’il faut écouter lorsqu’ils nous passent des messages. En particulier sur les évènements organisés pour les intérimaires, qui sont une manière de reconnaître leur importance dans notre réussite. La remise de cadeaux de Noël permet à leurs enfants d’identifier le lieu de travail de papa ou maman », souligne Didier Nicolas.

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